Profession solennelle de sœur Clotilde de la Miséricorde au Carmel d’Uzès

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celebration

Contributeur : Service diocésain de la communication | Profession solennelle de sœur Clotilde de la Miséricorde au Carmel d’Uzès

Samedi 1er mai 2021, au Carmel du Sacré-Cœur d’Uzès, sœur Clotilde de la Miséricorde c’était l’engagement définitif dans l’Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel, par sa profession solennelle, de sœur Clotilde de la Miséricorde, au cours de l’Eucharistie présidée par Mgr Robert Wattebled.

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« Cette messe n’était pas simplement belle ; c’était le Ciel. »
Cette réflexion de ma grande sœur après la cérémonie est un beau résumé de ma profession. Pour vous qui n’avez pu y être présents, en voici quelques échos.

Les restrictions sanitaires n’ont permis qu’à peu de personnes de participer à cette messe néanmoins, cette petite assemblée fut rejointe et portée par une grande puissance de prière, « palpable » à travers l’atmosphère qui régnait. Aucun doute, nous étions bien plus nombreux que ceux que l’on pouvait compter dans la chapelle du Carmel. Quel cadeau pour moi de me sentir ainsi entourée et portée par une telle communion.

Cette messe de profession m’a saisie dès le premier instant et continue de me saisir encore aujourd’hui ; j’ose

dire que Jésus Lui-même s’était emparé de moi pour venir la vivre en moi et avec moi. Chaque chant, chaque texte choisi avait une signification profonde pour moi et était une façon de rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’Il avait fait jusqu’à ce jour et pour le chemin qu’Il ouvrait devant moi. Tout exprimait ce qui habitait en mon cœur. La liturgie était devenue mon porte-parole pour rendre grâce. Action de grâce qui jaillissait du plus profond de mon être et pouvait s’exprimer en Église. Action de grâce à laquelle Dieu répondait en m’invitant à accueillir les flots de grâces qu’Il venait déverser en moi, en ce jour d’alliance éternelle avec Lui.

« Reçois-moi Seigneur ! »

C’est donc avec le cœur débordant de cette joie que je me suis laissée porter par la prière de l’Église du Ciel et de la terre pour faire ma profession. Le geste de la prostration accompagné du chant de la litanie des saints exprimait ce qui se vivait en moi : je remettais tout entre les mains de Dieu. Mais ce qui m’a le plus bouleversée fut ce chant élevé vers l’Époux après avoir fait profession devant l’Église : « Reçois-moi Seigneur ! ». Refrain tout simple (heureusement car il me fallait le chanter seule et habitée par beaucoup d’émotion) mais qui disait tout.

Plus rien n’existait autour de moi : j’étais seule avec Jésus et nous nous disions oui pour toujours.
Ce oui fut manifesté par le voile noir que m’a remis notre évêque et dont ma prieure m’a revêtue ; voile qui, lui aussi, parlait pour moi : « C’est pour TOUJOURS ! TOUJOURS ! »

J’ai ensuite vécu avec émotion l’accolade fraternelle avec chacune de mes sœurs de communauté. Pas besoin de mots, nos regards échangés révélaient la profondeur de la joie qui nous habitait Cette joie emplissait la chapelle, nous enveloppait de toute part et nous préparait à vivre le grand mystère de l’Eucharistie, ce sacrifice d’action de grâce par excellence.

Si toute la messe de profession fut très belle et très forte du début à la fin, c’est bien Jésus qui a tout saisi et récapitulé dans son silence éloquent à travers l’offrande de son Corps et de son Sang. Lui aussi donnait tout ; Il se donnait tout à moi. En portant les offrandes eucharistiques à l’autel, j’unissais ma vie, mon offrande à la sienne pour ne faire plus qu’un avec Lui qui venait sceller par son Sang ce don réciproque.

Le bonheur était tel qu’il ne pouvait plus se dire. Je le vivais dans le silence d’un cœur à Cœur qui ne cesse de se prolonger. Ce grand mystère célébré solennellement le 1e mai, se déploie maintenant jour après jour et le silence retrouvé de la vie cachée après ces jours de fête me permet de le goûter et de le vivre en profondeur.

Mon bonheur est grand d’être désormais toute à Jésus pour toujours et je ne cesse de rendre grâce.

Je rends grâce à Dieu de m’aimer, de m’avoir choisie et appelée à Le suivre au Carmel dans cette belle communauté.

Je rends grâce pour la présence de Mgr Wattebled, qui a présidé cette messe de profession et pour tous les prêtres qui l’entouraient.

Je rends grâce pour les personnes qui ont pu m’accompagner de leur présence aimante et priante en ce jour de fête. Je rends grâce aussi pour toutes les personnes qui m’ont accompagnée dans le silence et le secret de leur prière.

Je rends grâce pour toutes les personnes (communauté, amis, famille…) qui ont participé d’une façon ou d’une autre à la beauté de cette journée

Et je rends grâce pour chacune de mes sœurs du Carmel. Ce fut un cadeau inestimable d’être ainsi accompagnée et portée par l’amour fraternel et la prière de chacune, d’avoir été témoin d’une charité manifestée de mille et une façons, dans une profonde joie, tout au long de la préparation de ma profession et qui continue d’illuminer leur cœur et leur visage.

Oui, « la part qui me revient fait mes délices, j’ai même le plus bel héritage » (Ps 15)

Je me confie à votre prière pour vivre pleinement et toujours plus fidèlement, au travers du quotidien de ma vie de carmélite, cette alliance qui m’unit désormais à Jésus.

Dans le silence de ma vie cachée, soyez assurés de ma prière.

Sœur Clotilde de la Miséricorde