Solidarité avec l’église des martyrs au Burkina-Faso

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Contributeur : Service diocésain de la communication | Solidarité avec l’église des martyrs au Burkina-Faso

Lundi 20 mai 2019, en la solennité de saint Baudile, Mgr Robert Wattebled a célébré à la cathédrale de Nîmes une messe en mémoire du premier martyr du diocèse de Nîmes à laquelle ont été associées les victimes des attentats terroristes perpétrés les 12 et 13 mai au Burkina Faso contre les communautés catholiques des diocèses de Kaya et de Ouhigouya ; ainsi que toute « l’Eglise des martyrs ».

« Parce qu’elle est l’Eglise du Christ, l’Eglise est l’Eglise des martyrs. Elle
reconnaît dans leur passion la passion du Christ. En eux s’illustrent de
manière éclatante les convictions et l’espérance de saint Paul : « Nous subissons dans notre corps la mort de Jésus afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps ». De saint Etienne et des apôtres aux martyrs d’Algérie béatifiés en décembre, en passant par saint Baudile et tant d’autres sur toute la surface de la Terre et au fil des siècles, l’Eglise est l’Eglise des martyrs… »
> lire l’intégralité de l’homélie de Mgr Robert Wattebled

De g à d : les pères Arsène Sawadogo et Félix Ouedraogo, Monseigneur Wattebled,
les pères Bernard Konaté et Paul-Frédéric Sawadogo

Au lendemain des attentats terroristes :

  • entretien vidéo avec le Père Paul Frédéric Sawadogo, vicaire paroissial sur l’ensemble paroissial de Vergèze-Vauvert et prêtre fidei donum de Kaya, en ministère dans le Gard depuis 2015 ;
  • réaction du P. Pierre Lombard, prêtre du diocèse de Nîmes, premier fidei donum envoyé dans le diocèse de Kaya.

Quand un membre souffre,
c’est tout le corps qui souffre !

Le 12 mai 2019 à Dablo, diocèse de Kaya ai Burkina-Faso, et le 13 mai dans le diocèse voisin de Ouahigouya, le sang des chrétiens a coulé alors qu’ils priaient.
Ces faits n‘ont pas fait la une des médias chez nous. Pourtant ces deux dates resteront gravées dans la mémoire de l’Eglise-Famille du Burkina-Faso. Parmi eux, un prêtre : l’abbé Simeon, originaire de Kaya. Je l’ai croisé et nous avions parlé lors de mon passage là-bas en novembre 2018. Jeune prêtre parmi de nombreux jeunes prêtres burkinabés, il célébrait l’eucharistie. Son sang a jailli sur les ornements qu’il portait alors que l’assemblée chantait « Gloire à Dieu et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime » !

Nos frères et sœurs du Burkina-Faso comme bien d’autres dans le monde, sont pris dans la folie meurtrière qui veut créer la peur, la fuite, la soumission.
A côté de la réponse politique, militaire de défense, pour guérir les causes de ce drame je suis certain que le peuple burkinabé donnera une réponse selon son génie et ses valeurs.

Je suis certain qu’il y a des ressources profondes de courage, de liberté, dans ce peuple au milieu duquel j’ai vécu. Quand je dis « le peuple », je pense à ces paysans, à la jeunesse burkinabé, à ces cadres qui chaque jour font face aux défis de leur vie.

Il y aura une réponse.
Il y aura un sursaut.
Il y aura une énergie pour barrer la route à la folie !
Il y aura peut-être encore des « martyrs »… leur sang est semence de vie et d’avenir. L’Histoire de l’Eglise d’Afrique est en train de s’écrire, dans le sang de la Croix.

Soutenons nos frères et soeurs du Burkina ! Soyons proches d’eux ! Prions avec eux, en marchant avec eux. « Quand un membre souffre, c’est tout le corps qui souffre. » 

Pierre Lombard, Ancien « Fidei Donum » à Kaya