Pastorale pour les personnes handicapées

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solidarite

Contributeur : Service diocésain de la communication | Pastorale pour les personnes handicapées

Journée diocésaine samedi 12 octobre, Maison diocésaine (10h / 16h).
> pour s’inscrire au buffet préparé par des ESAT utilisez pphnimes30@gmail.com


« Nous rappeler la préférence de Dieu pour les faibles et les pauvres »

On peut considérer la pastorale des personnes handicapées comme une façon particulière d’annoncer l’Evangile aux personnes handicapées. Mais alors, quelle façon particulière ? Comment la trouver quand les handicaps sont si divers, et les personnes avec handicap encore plus, forcément !

Je vous invite à considérer le «des» de «pastorale des personnes handicapées» dans un autre sens et à envisager que les personnes avec handicap nous annoncent l’Evangile (l’amour de Corinne parle aussi bien de mon amour pour elle que de son amour pour moi !). Il s’agit alors de reconnaître comment les personnes handicapées nous annoncent l’Evangile.
«La diversité reste la même», me direz-vous, «et les différences encore plus».
Certes, mais il y a un point commun : le handicap, la dépendance, la fragilité. Et la rencontre d’une personne handicapée nous renvoie au caractère unique de chacun, à son mystère, à son irréductible différence. Elle nous rappelle la préférence de Dieu pour les faibles et les pauvres. Elle nous invite à accueillir en nous ce qui est fragilité, dépendance, handicap.
Il y a des handicaps évidents : le fauteuil roulant, la cane blanche manifestent bruyamment les handicaps qu’ils accompagnent. D’autres le sont moins : les handicaps mentaux, psychiques, relationnels sont plus discrets, ou autrement bruyants !
Il y a des handicaps liés à la génétique, à des accidents de naissance, de circulation, sportifs, domestiques…, des handicaps liés à l’histoire affective, à l’âge, au grand âge…
Je vous entends : «Vous noyez le poisson : si tout le monde est handicapé, personne ne l’est !»
Non, il ne s’agit pas de nier l’évidence, mais d’une part d’éviter d’aligner notre pensée sur la reconnaissance de la qualité d’handicapé par la MDPH, de dépasser les catégories qui organisent aussi l’exclusion, et d’autre part de reconnaître que le Seigneur Jésus rencontre chaque être humain dans ses manques…
Et puis, il y a un petit truc supplémentaire : si nous rencontrons l’autre à partir de notre excellence, nous nous situons soit en surplomb condescendant, soit en concurrence (et ce n’est pas génial pour communiquer !). Dieu lui-même, pour nous rencontrer, s’est mis à notre hauteur, et même à nos pieds pour les laver. («C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous», Jn 13, 15).

Que va donc faire la Pastorale des Personnes Handicapées du diocèse de Nîmes (puisque tel en est le titre officiel )?

L’équipe diocésaine part d’une triple constatation :

  • Beaucoup de personnes ont peur du handicap, des personnes handicapées ; elles ne savent pas comment se situer, n’osent pas la rencontre…
  • Les communautés paroissiales souvent ne connaissent pas les «paroissiens» en situation de handicap, et des parents d’enfant porteur de handicap hésitent à pousser la porte de l’église, ou ont renoncé après une expérience mal vécue.
  • Une grande énergie est déployée pour accompagner les personnes handicapées, mais elle est souvent mal connue.

Notre équipe se donne alors quelques objectifs pour avancer dans la fraternité en Christ :

  • Stimuler la société (dont l’Eglise) pour un accueil de vie partagée, sans restriction, avec les personnes handicapées : «n’ayez pas peur !»
  • En direction des paroisses
    – sensibiliser nos communautés paroissiales à être attentives à ce que vivent les personnes avec handicap et leur famille dans leur rue, leur quartier, leur village.
    – Leur rappeler qu’elles doivent aider chaque personne handicapée à trouver sa place dans la «communauté », y compris dans sa dimension liturgique.
    – Leur proposer des moyens pour des catéchèses et préparations aux sacrements adaptées
  • Tisser des liens avec les diverses institutions associatives, départementales, confessionnelles, qui œuvrent en direction des personnes handicapées. C’est dans cette dynamique que nous avons organisé avec bonheur la projection au Sémaphore du film «Jean Vanier, le sacrement de la tendresse». C’est dans cette dynamique que nous organisons le 12 octobre, à la Maison Diocésaine, une journée de rencontre 
  • qui concerne les personnes en contact avec des personnes handicapées, que ce soit en institution ou en privé, familles, éducateurs, dans le monde médical, paramédical, scolaire, social, ecclésial. Nous cherchons à inviter très largement, bien au-delà des cercles catholiques. 
  • l’objectif de cette journée est de faire connaître ce que chacun vit autour du handicap, à travers ses différentes facettes, ses différentes approches (selon que l’on est parent, animateur, formateur, catéchiste, instituteur, soignant, accompagnateur) ; échanger avec des personnes qui vivent une réalité similaire et entendre ce qui se passe ailleurs ; promouvoir dans le Gard l’attention au handicap. 
  • Au programme, conférence, ateliers, échanges en groupes, musique, joie … Pour finir je vous partage une parole toute simple mais qui indique le cœur du cœur : «Aimer, c’est se réjouir de la présence de l’autre et de la beauté secrète de son cœur»

Bernard Fenet
Délégué épiscopal