La défense de l’environnement : une expérience de fraternité interreligieuse

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Contributeur : Service diocésain de la communication | La défense de l’environnement : une expérience de fraternité interreligieuse

Une centaine de personnes se sont retrouvées le samedi 9 novembre à l’église saint Dominique à l’invitation du Comité Interreligieux Nîmois pour réfléchir ensemble sur le thème « Sauvegarde de la création et solidarité : qu’en disent nos religions ? » La rencontre s’est ouverte par les interventions de représentants des quatre traditions : juive, catholique, musulmane et protestante.
Le professeur Daniel Benfrejd a rappelé que, dans la ligne de la conférence de Paris de 2015 et de la COP 21, il était urgent de repenser la place de l’homme sur terre et de mener une vie authentiquement humaine dans la ligne de la responsabilité telle que l’avait présentée le philosophe Hans Jonas. S’appuyant sur les textes fondamentaux de la Genèse, il s’agit de revenir à l’homme comme créature de Dieu, Adam, étymologiquement l’homo qui tire son origine de l’humus, de la terre. Il insistait ensuite sur l’observation du Sabbat et évoquait la fête juive de Tou Bichvat, fête du renouveau de la Terre en Israël devenue journée juive de l’écologie. Et enfin il rappelait le repos de la terre que recommande (Ex 23, 10-11).
L’imam Mohammed Idriss de la mosquée de Milhaud, en rappelant les enseignements coraniques sur la création et soulignant la place de l’homme et de sa responsabilité face à Dieu et rappelant cinq principes, celui de la solidarité, de l’entraide, de la responsabilité et du développement d’un mode de vie convenable, articulé sur le respect de la religion, de la vie, de la dignité, de l’intellect et de la propriété.
Didier Travier, auteur de l’ouvrage, «Une confiance sans nom» (Ampleos éditions, 2017) présentant le protestantisme comme l’héritier de la modernité s’est attaché à décrire la crise globale engendré par cette modernité, comme « un progrès technique qui était devenu notre maître » (Jacques Ellul), à montrer qu’au cœur de la crise spirituelle était en cause notre comportement manipulateur vis-à-vis de la nature (en référence aux études de Gérard Siegwald de la Faculté protestante de Strasbourg). Son intervention s’est conclue sur la place de l’espérance face à la catastrophe écologique annoncée.
L’intervention exprimant le point de vue catholique s’est attaché à partir de l’encyclique Laudato si’ et de présenter la défense de l’écologie intégrale en dégageant les enjeux de celle-ci, les options à prendre et les actions à mettre en œuvre. Les participants auront apprécié la participation des frères musulmans marqués par le partage du thé à la menthe pour réchauffer les débats et la fraîcheur toute écologique des locaux. Là où la gratuité manque, la fraternité se perd.

Père Bernard Le Léannec