« Foi, espérance et charité »

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Contributeur : Services | Pôle « Solidarité »

Ordre de Malte, Secours Catholique et association « Le Rocher-Oasis des Cité »

La pandémie qui sévit toujours ébranle fortement tous les secteurs de la société. Ceux qui parmi nous sont les plus vulnérables, les personnes en situation de précarité, en seront plus gravement et plus longuement impactés…… Plus que jamais nous sommes appelés à prendre soin les uns des autres. Plus que jamais L’Église se tient au chevet des plus fragiles.

« L’Ordre de Malte et le Secours Catholique font partie des rares associations et organismes agréés par la préfecture du Gard pour agir dans le cadre de la coordination départementale », précise Benoît Chermanne, responsable du Pôle solidarité. « Sinon, l’équipe Aux Captifs la Libération Nîmes-Gard récemment mise en place est actuellement en confinement ; et nous avons dû fermer le Café d’Anaïs, dont l’espace ne permet pas de respecter les normes sanitaires de distance entre les personnes. Malgré tout, la coordinatrice et les bénévoles maintiennent par téléphone le lien avec les isolés.
Par contre, Table Ouverte – qui est installée dans des locaux du diocèse – maintient son activité. Les individus et les familles habituellement secourues continuent de recevoir des colis alimentaires et un système de distribution de « soupes faites maison » fonctionne trois midis par semaine. Seule condition, apporter ses contenants avant de se présenter à la fenêtre de la cuisine… »


L’Ordre de Malte :
En première ligne au service des plus fragiles

La France et plus de 120 pays à travers le monde sont frappés par le coronavirus qui fait chaque jour de plus en plus de victimes. Le coronavirus se nourrit des fragilités physiques ; avec le confinement et l’isolement, il accroît les fragilités sociales, psychiques et spirituelles.
Dans ce contexte inédit, partout sur le territoire l’Ordre de Malte France s’est très rapidement adapté pour poursuivre sa vocation : secourir, soigner, accompagner les personnes fragilisées par la maladie, le handicap, la pauvreté ou l’exclusion.

La coordination départementale
La Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) coordonne et soutient les associations, comme nous agréées par la préfecture, pour couvrir au mieux la distribution alimentaire dans le département et éviter les « doublons ».
Nous nous retrouvons une fois par semaine autour de la Directrice pour une réunion téléphonique Une synergie s’est rapidement établie entre les associations, sachant qu’un certain nombre d’entre elles ont dû fermer, du fait de l’âge de leurs bénévoles. La Banque alimentaire, heureusement, a pu rouvrir après une semaine de fermeture, grâce au renfort des bénévoles de la Croix Rouge française

Ce que nous avons entrepris
Dans le Gard, les bénévoles de la délégation départementale de l’Ordre de Malte France sont à pied d’œuvre. Au mois de mars, 270 personnes répertoriées sur le logiciel « Passerelle » de la Banque alimentaire ont reçu un colis leur permettant de « tenir » quelques semaines, les denrées provenant de la Banque alimentaire et de la « ramasse » en supermarché. Parmi ces personnes aidées, 180 résident dans sept communes de la périphérie de Nîmes (Bezouce, Cabrières, Caissargues, Lédenon, Redessan, Rodilhan, Saint-Gervasy) dont les centres communaux d’action sociale agissent en liaison avec le centre médico-social de Marguerittes et sont en convention depuis plusieurs années avec l’Ordre de Malte France.
Les 90 autres colis ont été distribués aux personnes soutenues à Nîmes par le Père André Brager, prêtre de la Mission de France, et son équipe. Ils accueillent et soutiennent des personnes déboutées du droit d’asile et des familles Roms, logées dans 6 paroisses de Nîmes. 100 personnes, «non-répertoriées» ont reçu ponctuellement un colis alimentaire d’urgence.

Cette activité de distribution a dû être adaptée pour pouvoir assurer la sécurité de nos bénévoles. Ceux-ci sont dotés d’équipements individuels de protection et respectent scrupuleusement les gestes barrière.
Nous avons également décentralisé la distribution. Au lieu d’être distribués dans notre épicerie solidaire située à Lédenon, les colis sont délivrés dans les villages, à un horaire déterminé par téléphone avec chacune des personnes aidées. Cela leur permet de venir un par un, par intervalle de 5 mn et d’éviter ainsi les rassemblements sur un lieu déterminé avec le président du CCAS de la commune.

De plus, 50 demandeurs d’asile, hébergées au PRAHDA de Marguerittes tenu par l’ADOMA, ont reçu début avril un colis alimentaire. Ces personnes, confinées dans l’ancien hôtel F1 de la sortie Nîmes Est, « au milieu de nulle part », ne pouvaient plus aller acheter de provisions.
Contacté par la responsable du PRAHDA, qui nous a lancé un SOS, nous avons pu constituer avec la Banque Alimentaire, une palette de produits secs pour 50 personnes, pris sur notre dotation. Ce sont les travailleurs sociaux du PRAHDA qui ont récupéré la palette à la Banque Alimentaire et effectué la distribution.

Depuis février 2017, nous distribuons également tous les mois des kits « hygiène » (savon, dentifrice, shampoing, rasoirs et brosses à dent) à une trentaine de jeunes migrants mineurs non accompagnés, accueillis dans un hôtel de Nîmes par le Conseil départemental.

Ce que nous avons suspendu
Dans le cadre d’une convention passée avec l’ADOMA, depuis plus d’un an, dix bénévoles de la paroisse de Marguerittes, soutenus par leur curé, le Père Robert Carrara, donnaient des cours de Français à une quarantaine de demandeurs d’asile. Ces cours sont suspendus depuis le 16 mars.
Une fois par mois, un mercredi, nous avions l’habitude de nous retrouver avec le Père Frédéric Auriol qui est chapelain et animateur spirituel de la délégation. Après la messe célébrée à la cathédrale de Nîmes. nous partagions le déjeuner qui permettait de partager un moment de convivialité. Nous nous reverrons lorsque les jours seront redevenus meilleurs !

Nos besoins
Comme tous ceux qui sont engagés au contact du public, nous avons besoin de dons de matériels de protection (gants, masques et gels hydroalcooliques).
L’équipe de bénévoles pour le moment « tient le coup », mais si la crise se prolonge, nous ferons appel à volontariat, par l’intermédiaire de la plateforme de la Réserve civique-Covid 19 jeveuxaider.gouv.fr.
Enfin, cette crise et ses conséquences vont nécessiter une longue mobilisation hors-norme. Si vous souhaitez soutenir notre action, faites un don sur le site ordredemaltefrance.org
Aidez-nous, nous avons besoin de votre soutien. Et de vos prières !

Thierry de Seguins-Cohorn
Délégué départemental


Secours Catholique :
Une nouvelle enveloppe de 100 000€

Pour faire face aux besoins de ceux qui n’ont rien ou qui voient fondre leurs ressources, le Secours Catholique du Gard débloque une nouvelle somme de 100. 000 euros venant s’ajouter à une première enveloppe de 50. 000 euros mise à disposition fin mars.
Ces aides prennent la forme de chèques services qui permettent aux familles démunies de faire leurs courses dans les magasins actuellement ouverts, afin d’y acheter des denrées alimentaires (hors alcool) et des produits d’hygiène.
Le Secours Catholique verse 50 euros de chèques services pour une personne seule, 100 euros pour les ménages constitués de deux personnes et 150 euros pour les familles à partir de trois personnes.
La remise de chèques services est le meilleur moyen de répondre à cette urgence tout en limitant au maximum les contacts et donc les risques de diffusion de l’épidémie.
Des équipes de salariés et de bénévoles du Secours Catholique se déplacent sur tout le territoire du Gard afin d’apporter ces chèques services aux personnes démunies.
Les bénéficiaires de cette action sont des personnes déjà accompagnées par le Secours Catholique ou signalées par ses partenaires institutionnels (CCAS, Conseil Départemental) ou associatifs. Pour la plupart, elles doivent faire face à la baisse de leurs ressources liées à l’arrêt des missions d’intérim, du travail informel, du travail à domicile ou même des possibilités de troc et à l’augmentation des charges dues à la fermeture des écoles et donc des cantines pour leurs enfants.
Ces personnes seront ensuite recontactées par les équipes du Secours Catholique afin qu’elles soient accompagnées face à leurs difficultés provoquées ou accentuées par la situation de confinement.

Etre fraternel, c’est protéger les autres et aujourd’hui on les protège en restant à distance et en respectant les règles sanitaires édictées par les professionnels de santé.


Confinés, les membres de l’association
« Le Rocher-Oasis des cités » réinventent leur mission

« Depuis le début du confinement, au cœur de notre mission (vivre avec), nous vivons comme toutes les autres familles du Chemin Bas. Plus qu’une litanie d’actions ou d’activités, nous sommes présents. Nous mesurons la fécondité de cette présence car l’essentiel est invisible pour les yeux. Un regard, un appel, un pardon échangé, des courses, des messages dans les boites aux lettres, des rires et pleurs d’enfants… La civilisation de l’amour se construit chaque jour dans la simplicité du quotidien.
Il n’y a pas de plus grand amour… que de mettre de l’amour dans chacune de nos pensées, de nos paroles et de nos actes. »

assolerocher.org