Dimanche 4 octobre : Professions solennelles au monastère Sainte-Claire, à Nîmes

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Contributeur : Service diocésain de la communication | Dimanche 4 octobre : Professions solennelles au monastère Sainte-Claire, à Nîmes

Toutes les deux originaires du Vietnam et sœurs du monastère de Thu Duc, sœur Marie-Claire et sœur Johanna feront pour le grand bonheur du diocèse leur profession solennelle, dimanche 4 octobre, au monastère Sainte Claire de Nîmes qu’elles ont rejoint en 2018. Une célébration restreinte en participants en raison des conditions sanitaires, mais que l’on pourra retrouver rapidement sur la web TV du diocèse. Témoignages.

JOHANNA
Troisième enfant d’une famille chrétienne catholique qui en compte huit. Ses parents sont agriculteurs. Elle souhaitait devenir enseignante…

J’ai ressenti le désir de consacrer ma vie au Seigneur à la suite d’une homélie, un dimanche. Le prêtre a parlé ce jour-là de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Depuis ce jour, j’ai demandé au Seigneur de m’aider à devenir religieuse. J’ai beaucoup cherché et c’est chez les Clarisses que j’ai trouvé ce que je désirais. Je suis rentrée à 24 ans chez les Clarisses au monastère de Thu Duc où ma formation a duré neuf ans. J’ai appris à aimer les missionnaires français qui nous ont annoncé l’évangile, comme le p. Lambert de la Motte en 1670.
Toutes les formes de vie chrétienne sont missionnaires par notre baptême, mais Dieu nous appelle à le suivre de manières très diverses, car il sait ce qu’il y a de meilleur pour chacun. J’ai choisi la vie monastique, une vie cloitrée. Cela signifie que sauf nécessité nous ne sortons pas, mais nous portons les missionnaires de l’Eglise dans nos prières, notre travail, les petites choses de la vie quotidienne, les difficultés et les joies avec un grand amour, comme Claire.
Saint François et Sainte Claire ont voulu dans leur forme de vie mettre l’accent sur la pauvreté, en ne cherchant qu’à suivre l’Evangile. Je trouve ici tout ce que je souhaite au plus profond mon cœur et qui m’aidera à vivre heureuse. C’est ce que je demande au Seigneur.

Ma profession solennelle approche. J’essaie de vivre toujours dans le présent avec le Seigneur, dans la prière, et de marcher avec mes sœurs, simplement, dans la joie et dans la confiance en Dieu. Bien sûr Je suis émue face à cet engagement, mais je compte sur l’aide du Seigneur, de Sainte Claire et de la Vierge Marie. Je suis heureuse et confiante. Avec la grâce de Dieu et avec l’aide de mes sœurs, je désire être fidèle à ma vocation.

Je veux chanter au Seigneur tant que je vis.
Je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure.
Que mon poème lui soit agréable
moi, je me réjouis dans le Seigneur.

(Ps 103, 33 – 34)

MARIE-CLAIRE
Née au Nord Vietnam. Deuxième enfant d’une famille chrétienne catholique qui en compte quatre. Elle travaillait en entreprise…

Je suis née dans une famille ouvrière. Je n’ai rien d’extraordinaire. Je suis faible et je ne pensais pas que je deviendrai un jour moniale. Quand j’ai eu 18 ans, j’ai commencé à travailler dans une entreprise. J’avais beaucoup d’amis. J’étais satisfaite de cette vie. C’est alors que trois sœurs salésiennes sont venues à la paroisse. Elles ont formé un groupe de jeunes catholique dans lequel je suis entrée. Nous assistions à la messe, nous étudions l’évangile, nous aidions les malades de la communauté. Cette expérience m’a beaucoup frappée. Je me suis interrogée : « Pourquoi dans la vie il y a des gens qui ne vivent que pour le Seigneur et que pour les autres, quand moi qui connais pourtant le Seigneur je ne vis que pour moi-même ? ».
Cette question m’a tourmentée. J’ai prié, j’ai pleuré… et de tout mon cœur j’ai désiré devenir moniale pour louer le Seigneur et prier pour tout le monde. Ma famille et tous les amis n’étaient pas d’accord avec moi. Mais le Seigneur est plus fort que tout. Je suis entrée au monastère de Thu Duc qui était tout proche de mon travail.
Ce monastère a été fondé par des sœurs franciscaines. Quand on m’a demandé au bout de 9 années si j’acceptais de rejoindre celui de Nîmes, j’ai dit oui, en reconnaissance pour les mères fondatrices et à cause de l’amour avec les sœurs.
Ici, j’ai la chance de vivre avec d’autres sœurs venues d’autres pays et d’autres continents mais qui partagent l’esprit de Sainte Claire qui nous unit. Nous sommes « un » comme un bouquet de Sainte Claire et de Saint François. « Oui il bon et il est doux pour des sœurs de vivre ensemble et d’être unies » (Ps 132, 1)
La vie monastique et la vie apostolique se complètent. Elles sont toutes les deux précieuses pour l’Eglise. J’ai choisi la première car je souhaitais avant tout demeurer avec le Seigneur pour contempler sa Miséricorde et demeurer dans la prière commune. C’est pour cela que Claire m’a davantage attirée. Parce qu’elle a les yeux sans cesse fixés sur la vie de Jésus, qu’elle a révélé l’eucharistie et pratiqué l’amour fraternel avec tout le monde et tous les êtres. Fille de la noblesse, elle fut passionnée par « Dame pauvreté ». Cet aspect de la spiritualité franciscaine qui souligne la dimension apostolique et missionnaire qui font aussi partie de la vie monastique, parce que toutes les actions, toutes les prières, tous les sacrifices qui sont fait avec amour deviennent source de grâce et font grandir l’Eglise.
Une profession solennelle est un événement important. Mère Abbesse et mes sœurs nous aident Johanna et moi dans les préparatifs. Quant à moi, je me laisse conduire par l’Esprit Saint qui me guide vers l’évangile, les règles, les constitutions. Jésus saura me révéler les secrets du Père.  

A quelques jours de mon engagement définitif, je suis à la fois très émue et heureuse parce que malgré ma fragilité et ma faiblesse le Seigneur veut faire alliance avec moi. Je voudrais reprendre les paroles de Marie : « Mon âme exalte le Seigneur ». Comme un vase fragile je porte un trésor, une alliance sainte. Les vœux m’aideront à les vivre.

J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Je n’ai pas d’autre bonheur que Toi.»
(Ps 15, 2)

Propos recueillis par B. Delichère