Le campus des Bernardins propose un MOOC totalement gratuit sur « la foi des musulmans » : 3 vidéos de 6 minutes par semaine pendant 6 semaines. Le MOOC commence le lundi 20 janvier 2025. Chaque lundi, une nouvelle séance est mise en ligne, pendant 6 semaines. Le MOOC reste ensuite accessible jusqu’au 20 avril.
Présentation
Ce cours d’Adrien Candiard, dominicain et islamologue, enrichi d’interventions de Djamel Djazouli, enseignant musulman en sciences religieuses, vous fournit des outils clairs et accessibles pour appréhender les fondements, la diversité et les dynamiques contemporaines de l’islam. Ce MOOC de six semaines vous offre une perspective équilibrée entre regard chrétien et expérience musulmane et couvre un large éventail de thèmes : des fondements historiques et théologiques de l’islam jusqu’aux défis et opportunités du dialogue interreligieux.
Quand commence le MOOC ?
Le MOOC commence le lundi 20 janvier 2025. Chaque lundi, une nouvelle séance est mise en ligne, pendant 6 semaines. Le MOOC reste ensuite accessible jusqu’au 20 avril.
À qui s’adresse cette formation ?
À celles et ceux que l’islam interroge. Tout le monde peut suivre ce MOOC, même sans connaissances préalables.
Trois raisons de suivre cette formation
Mieux comprendre une religion et sa place dans le monde d’aujourd’hui
Un dialogue enrichissant entre deux points de vue complémentaires
Nous venons de fêter, peut-être avec des amis musulmans, l’Aïd El-Adha nommée aussi Grande Fête (Aïd El-Kebir) qui commémore dans l’islam la foi confiante de celui que le Coran désigne comme le prophète Ibrahim. Celui-ci rapporte à son fils, dans la sourate 37 du Coran, un songe qui le pousse à sacrifier ce fils. Père et fils se rejoignent alors dans un même acte d’abandon à ce qui est perçu comme une volonté divine. Mais Dieu donne une offrande de substitution, ce que commémore le geste rituel du sacrifice d’un animal dans les traditions musulmanes depuis des siècles. C’est aussi l’un des sommets du pèlerinage, le Hadj, qu’accomplissent au même moment des millions de pèlerins.
Le SNRM a publié un message à l’occasion de la fête du sacrifice, en signe fraternel et spirituel à l’intention des musulmans, notamment ceux qui vivent en France. A tous ces citoyens de confession musulmane le SNRM souhaite la paix et la confiance au long des jours qui viennent, dans la continuité de cette fête qui est la principale du calendrier islamique.
Que cette paix et toute consolation atteignent aussi ceux qui, à travers le monde, n’ont pas pu fêter l’Adha dans de bonnes conditions : des musulmans de nombreuses régions dans le monde souffrent aujourd’hui encore, non seulement de la guerre, mais aussi de persécutions, de famine, de terrorisme aussi. Je sais qu’au moment de la fête, de nombreuses organisations caritatives ont recueilli des dons pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. L’Aïd, c’est aussi l’esprit du partage. Quelles que soient les causes de ces conditions de vie intenables parfois, comme à Gaza encore aujourd’hui, et qui que soient les responsables de ces crises et conflits, il nous incombe à tous, selon nos possibilités, de rester mobilisés pour que le monde avance vers plus de justice, plus de coopération, vers plus de sagesse.
Le Service National de la Conférence des Evêques de France pour les Relations avec les Musulmans qui fêtera en septembre 2024 plus de 50 ans d’engagement pour le dialogue et la fraternité, souhaite redire aux musulmans de France son amitié et sa proximité, à l’occasion de la fête principale du calendrier islamique, l’Aïd el-Adha ou fête du Sacrifice qui commémore la foi dont le prophète Ibrahim et son fils ont témoigné (Sourate 37, v. 102).
En ce mois de juin où la France célèbre le 80e anniversaire du débarquement allié et honore ceux qui ont combattu pour la liberté en Europe, il n’est pas superflu de mettre en lumière le sacrifice de tant de musulmans qui ont versé leur sang aux côtés de leurs frères d’armes de toutes convictions. Dans beaucoup de nos communes, des stèles ont été érigées à la mémoire de régiments et de soldats musulmans, et de nombreuses tombes ornées du Croissant rappellent, dans les cimetières militaires, qu’ils sont morts pour la France. Aujourd’hui encore des français de confession musulmane montrent leur courage et leur dévouement au sein des armées françaises et dans les rangs des forces de l’ordre, lors de missions parfois très périlleuses.
Du 14 au 19 juin se déroule le grand pèlerinage à la Mecque, plus connu sous le nom de Hajj. Il s’agit du cinquième pilier de l’islam. À cette occasion, Jean-Paul Rychener, délégué diocésain aux relations avec les musulmans, nous propose de découvrir ces cinq piliers de l’islam et d’en comprendre leur importance pour les musulmans.
Le mois de juin de cette année est un mois important pour la communauté musulmane : du 14 au 19 juin se déroulera le grand pèlerinage, ou Hajj à la Mecque, le cinquième pilier de l’islam. Durant cette période, la communauté musulmane célébrera l’Aïd el-Kebir, ou Aïd el Adha, commémoration du sacrifice d’Abraham. Cette fête est la plus grande fête de l’islam et se déroulera du 16 au 19 juin.
INTRODUCTION
L’islam, littéralement la soumission et la sujétion aux ordres de Dieu, est une religion abrahamique s’appuyant sur le dogme du monothéisme absolu (tawhid).
Cette religion prend sa source dans le Coran, considéré par les musulmans comme le réceptacle de la parole de Dieu, révélée à Mahomet (Muhammad), au VIIe siècle en Arabie, au sud-ouest de l’Asie. Selon l’islam, ces révélations ont été faites par l’archange Gabriel au dernier prophète et messager de Dieu, Mahomet « le loué », à partir de 610–612 jusqu’à sa mort en 632.
Un adepte de l’islam est appelé un musulman ; il a des devoirs cultuels, souvent appelés les « piliers de l’islam » au nombre de cinq : « L’Islam est que tu témoignes qu’il n’est de divinité si ce n’est Dieu et que Muhammad est l’envoyé de Dieu ; que tu accomplisses la prière, verses l’aumône, jeûnes le mois de Ramadan, effectues le pèlerinage vers la maison sacrée si tu en as la possibilité. » (Hadîth de Gabriel)
1/ LA PROFESSION DE FOI OU SHAHADA
« J’atteste qu’Il n’y a de divinité que Dieu J’atteste que Mohammed est son prophète »
Cette profession de foi est récitée à quatre moments de la vie d’un musulman : lors de son adoption de l’islam, lors de la prière, lors d’une expression de sa foi ou d’un appel à Dieu et enfin, lors de l’accompagnement d’un mourant dans la mort.
2/ LA PRIÈRE RITUELLE OU SALÂT
Sacralisation du temps et de l’espace, précédée par des ablutions rituelles codifiées, elle est récitée cinq fois par jour : à l’aube, à la mi-journée, l’après-midi, au coucher du soleil et la nuit.
3/ L’AUMÔNE LÉGALE OU ZAKAT
Dans le Coran, croire et faire l’aumône sont inséparables (Coran 57, 7)
« Les aumônes sont destinées aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de la collecter, à ceux dont les cœurs sont à gagner, au rachat des captifs, aux insolvables, à ceux qui se consacrent à la cause d’Allâh et aux voyageurs. » (Coran 9, 60)
La Zakat est l’aumône obligatoire, impôt prélevé pour les plus pauvres et versé à la fin du Ramadan (Zakat al fitr). Le montant de cette aumône légale est fixé chaque année par les instances de l’islam en France.
4/ LE JEÛNE DU RAMADAN
9e mois du calendrier hégirien, le mois de Ramadan commémore la révélation, la « descente » du Coran. Cela se termine avec la « fête de la fin du jeûne » : Eïd el Fitr.
Le Coran précise les modalités de ce jeûne : « Mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue pour vous le fil blanc du fil noir, à l’aube. Ensuite, faites jeûne complet jusqu’à la nuit » (Coran 2, 187).
Les malades, voyageurs et femmes enceintes peuvent y déroger, mais doivent compenser les jours manqués avant le ramadan suivant.
5/ LE PÈLERINAGE À LA MECQUE OU OMRA
Obligatoire pour ceux qui « possèdent les moyens » de l’accomplir (Coran 3,94).
L’état de sacralisation est symbolisé par un drap blanc sans couture qui évoque le linceul du « Jour du Jugement » porté par tous les pèlerins.
Il commence au 8e jour de Dhou al-hijja, le 12e mois du calendrier hégirien et dure 5 jours très codifiés ; chaque journée, le pèlerin se doit d’exécuter différents rites.
« Hâjj » ou au féminin « Hâjja » est un titre honorifique donné à un musulman qui a effectué le Hajj, le pèlerinage à La Mecque.
Ce pèlerinage se termine par « l’Aïd el-Adha » ou « Aïd el-Kebir », appelé aussi Tabaski, la plus importante fête musulmane. Cette fête commémore la force de la foi d’Ibrahim (Abraham dans la tradition judéo-chrétienne) à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte de sacrifier, sur l’ordre de Dieu, son fils Ismaël (quoique le Coran ne précise pas s’il s’agit d’Isaac ou d’Ismaël). Après qu’Abraham a accepté l’ordre divin, Dieu envoie l’archange Gabriel (Jibr?l) qui, au dernier moment, substitue à l’enfant un mouton qui servit d’offrande sacrificielle.
En souvenir de cette dévotion d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal, le plus souvent un mouton de six mois, dont la viande est partagée entre la famille, les voisins et amis et les pauvres. Un don équivalent pour les nécessiteux peut se substituer au sacrifice animal.
UN JEU POUR CONCLURE : QUIZ SUR L’ISLAM ?
1. Comment s’appelle le livre sacré des musulmans ?
2. Combien y a-t-il de « piliers de l’islam » ?
3. Comment s’appelle le fils qu’Ibrahim voulait sacrifier ?
4. Selon l’islam, qui a révélé le Coran à Mahomet ?
5. Comment s’appelle la principale fête des musulmans ?
6. Quel titre donne-t-on à celle ou celui qui a effectué le Hajj ?
7. Bible ou Coran, de quel livre est tirée chacune de ces deux citations ?
« Pour cela, Nous avons prescrit aux Enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos Messagers sont venus à eux avec les preuves (évidentes). Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mirent à commettre des excès sur la Terre. »
« Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l’aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte. Je suis l’Éternel, votre Dieu. »