11 décembre 2024

Saint Daniel

Étiquette : Hajj

Connaître et comprendre les 5 piliers de l’islam

Du 14 au 19 juin se déroule le grand pèlerinage à la Mecque, plus connu sous le nom de Hajj. Il s’agit du cinquième pilier de l’islam. À cette occasion, Jean-Paul Rychener, délégué diocésain aux relations avec les musulmans, nous propose de découvrir ces cinq piliers de l’islam et d’en comprendre leur importance pour les musulmans.

Le mois de juin de cette année est un mois important pour la communauté musulmane : du 14 au 19 juin se déroulera le grand pèlerinage, ou Hajj à la Mecque, le cinquième pilier de l’islam. Durant cette période, la communauté musulmane célébrera l’Aïd el-Kebir, ou Aïd el Adha, commémoration du sacrifice d’Abraham. Cette fête est la plus grande fête de l’islam et se déroulera du 16 au 19 juin.

INTRODUCTION

L’islam, littéralement la soumission et la sujétion aux ordres de Dieu, est une religion abrahamique s’appuyant sur le dogme du monothéisme absolu (tawhid).

Cette religion prend sa source dans le Coran, considéré par les musulmans comme le réceptacle de la parole de Dieu, révélée à Mahomet (Muhammad), au VIIe siècle en Arabie, au sud-ouest de l’Asie. Selon l’islam, ces révélations ont été faites par l’archange Gabriel au dernier prophète et messager de Dieu, Mahomet « le loué », à partir de 610–612 jusqu’à sa mort en 632.

Un adepte de l’islam est appelé un musulman ; il a des devoirs cultuels, souvent appelés les « piliers de l’islam » au nombre de cinq : « L’Islam est que tu témoignes qu’il n’est de divinité si ce n’est Dieu et que Muhammad est l’envoyé de Dieu ; que tu accomplisses la prière, verses l’aumône, jeûnes le mois de Ramadan, effectues le pèlerinage vers la maison sacrée si tu en as la possibilité. » (Hadîth de Gabriel)

1/ LA PROFESSION DE FOI OU SHAHADA

« J’atteste qu’Il n’y a de divinité que Dieu
J’atteste que Mohammed est son prophète »

Cette profession de foi est récitée à quatre moments de la vie d’un musulman : lors de son adoption de l’islam, lors de la prière, lors d’une expression de sa foi ou d’un appel à Dieu et enfin, lors de l’accompagnement d’un mourant dans la mort.

2/ LA PRIÈRE RITUELLE OU SALÂT

Sacralisation du temps et de l’espace, précédée par des ablutions rituelles codifiées, elle est récitée cinq fois par jour : à l’aube, à la mi-journée, l’après-midi, au coucher du soleil et la nuit.

3/ L’AUMÔNE LÉGALE OU ZAKAT

Dans le Coran, croire et faire l’aumône sont inséparables (Coran 57, 7)

« Les aumônes sont destinées aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de la collecter, à ceux dont les cœurs sont à gagner, au rachat des captifs, aux insolvables, à ceux qui se consacrent à la cause d’Allâh et aux voyageurs. » (Coran 9, 60)

La Zakat est l’aumône obligatoire, impôt prélevé pour les plus pauvres et versé à la fin du Ramadan (Zakat al fitr). Le montant de cette aumône légale est fixé chaque année par les instances de l’islam en France.

4/ LE JEÛNE DU RAMADAN

9e mois du calendrier hégirien, le mois de Ramadan commémore la révélation, la « descente » du Coran. Cela se termine avec la « fête de la fin du jeûne » : Eïd el Fitr.

Le Coran précise les modalités de ce jeûne : « Mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue pour vous le fil blanc du fil noir, à l’aube. Ensuite, faites jeûne complet jusqu’à la nuit » (Coran 2, 187).

Les malades, voyageurs et femmes enceintes peuvent y déroger, mais doivent compenser les jours manqués avant le ramadan suivant.

5/ LE PÈLERINAGE À LA MECQUE OU OMRA

Obligatoire pour ceux qui « possèdent les moyens » de l’accomplir (Coran 3,94).

L’état de sacralisation est symbolisé par un drap blanc sans couture qui évoque le linceul du « Jour du Jugement » porté par tous les pèlerins.

Il commence au 8e jour de Dhou al-hijja, le 12e mois du calendrier hégirien et dure 5 jours très codifiés ; chaque journée, le pèlerin se doit d’exécuter différents rites.

« Hâjj » ou au féminin « Hâjja » est un titre honorifique donné à un musulman qui a effectué le Hajj, le pèlerinage à La Mecque.

Ce pèlerinage se termine par « l’Aïd el-Adha » ou « Aïd el-Kebir », appelé aussi Tabaski, la plus importante fête musulmane. Cette fête commémore la force de la foi d’Ibrahim (Abraham dans la tradition judéo-chrétienne) à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte de sacrifier, sur l’ordre de Dieu, son fils Ismaël (quoique le Coran ne précise pas s’il s’agit d’Isaac ou d’Ismaël). Après qu’Abraham a accepté l’ordre divin, Dieu envoie l’archange Gabriel (Jibr?l) qui, au dernier moment, substitue à l’enfant un mouton qui servit d’offrande sacrificielle.

En souvenir de cette dévotion d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal, le plus souvent un mouton de six mois, dont la viande est partagée entre la famille, les voisins et amis et les pauvres. Un don équivalent pour les nécessiteux peut se substituer au sacrifice animal.

UN JEU POUR CONCLURE : QUIZ SUR L’ISLAM ?

1. Comment s’appelle le livre sacré des musulmans ?
2. Combien y a-t-il de « piliers de l’islam » ?
3. Comment s’appelle le fils qu’Ibrahim voulait sacrifier ?
4. Selon l’islam, qui a révélé le Coran à Mahomet ?
5. Comment s’appelle la principale fête des musulmans ?
6. Quel titre donne-t-on à celle ou celui qui a effectué le Hajj ?
7. Bible ou Coran, de quel livre est tirée chacune de ces deux citations ?

« Pour cela, Nous avons prescrit aux Enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos Messagers sont venus à eux avec les preuves (évidentes). Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mirent à commettre des excès sur la Terre. »

« Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l’aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte. Je suis l’Éternel, votre Dieu. »

Jean-Paul RYCHENER

Pour en savoir plus :
– Sur la plate-forme éducative Lumni : Islam : les cinq piliers

 



Références pour l’écriture de cet article : le Coran, le Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM), La Croix, Wikipédia et Lumni)

Photographie à la Une : Freepick