Séjour à Tazert, mars 2024

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rencontre

Contributeur : Communautes | Famille franciscaine

Que dire de notre séjour à Tazert ?
Déjà, On est loin du Maroc que les touristes visitent et qui est dans l’imaginaire des
gens, loin des paysages majestueux du grand Atlas ou des médinas pittoresques et
grouillante. Tazert, c’est le Maroc profond, pauvre et désertique, doux pays de
collines aux pentes rugueuses, où les moutons peinent à trouver un peu de
nourriture. Les gens y sont simples et chaleureux, terre d’islam où les mosquées
palpitent au chant des muezzins.
Au milieu de ce peuple priant assidus cinq fois par jour à la prière, respectueux de
leurs traditions, le monastère de Tazert est comme une petite flamme chrétienne
fragile, témoin important et tellement à l’image de l’humilité de Dieu.
Il est le Christ présent et priant au milieu de ce peuple, fidèle à sa manière à son
Dieu et aimé de lui. Les sœurs sont aimées de ce village parce que priant, elles
aussi , le son des cloches en faisant foi.
L’insertion des sœurs dans le village par l’intermédiaire du travail est aussi un point
fort les intégrant vraiment à la population et donnant corps au motif de leur
présence en ce lieu.
C’est cette réalité de présence cachée, comme l’avait été en son temps Charles de
Foucault qui m’a touchée et aussi le cadre paisible et lumineux de ce petit monastère
perdu au milieu de nulle part, dans ces collines ondulantes de moutons.
Dans le même esprit, ce prêtre, vicaire général à Rabat qui ne craint pas d’être curé
d’une petite paroisse avec « 3 » paroissiens et y consacrant pourtant la moitié de son
temps. La fraternité entre ces communautés chrétiennes est aussi un ciment fort et
merveilleux.
Évidemment, la façon de vivre de ces chrétiens en terre d’islam me fait penser à ce
que nous vivons à Givors avec ces 3/4 de musulmans. Nous aussi, sommes
présence du Christ dans le respect de leur foi et de leurs traditions.
L’expérience de Tazert ne pouvait être qu’un réconfort et un encouragement. Merci à
elles de ce qu’elles vivent et merci de nous l’avoir fait partager.
Andrée-Marie

PELERINAGE A TAZERT
Dépaysement total dans ces lieux arides… où l’on côtoie troupeaux de moutons et ânes
chargés qui sont de précieux moyens de transport sur les routes caillouteuses. Nous
commençons par la visite du village qui semble désert jusqu’à ce qu’une nuée d’enfants
sorte de tous les côtés à notre rencontre. Une visite incontournable chez les brodeuses
pour les rencontrer et voir leurs œuvres. Atelier qui fut créé par les Sr précédentes qui fait
travailler une centaine de femmes. Nous faisons connaissance du Frère franciscain
Charles André Poissonnier qui, inspiré par Charles de Foucauld, s’installe à Tazert dans
un ermitage…présence chrétienne en pays musulman. Pour faire face aux famines, il
distribue de la nourriture et soigne les malades. Lui-même mourra du typhus à 40 ans
(1938). Les marocains l’appelaient l’Homme aux mains de lumière. Après quelques
visites touristiques et des randonnées autour du monastère, Sr Elisabeth a conduit 4 jours
de retraite sur les Visitations de Dieu à son peuple dans le nouveau testament en
commençant par la visite de Marie à Elisabeth. Nous avons pu visionner 2 films
marocains de qualité sur les problématiques liées à la condition de la femme. Je vous
encourage à vous rendre dans ce lieu habité.
Christiane