Pâques 2020 : « Tout peu renaître » (méditation du P. Pierre Lombard)
celebration
- Cette Semaine Sainte et ces Pâques 2020 avec nos églises vides restera gravée dans notre histoire.
Notre impossibilité de communier, de recevoir le Corps du CHRIST, de l’accompagner du Jeudi Saint au matin de Pâques nous manque.
Nous les prêtres, confinés comme vous, nous célébrons seuls chez nous et vous nous manquez.
Et pourtant, sachez -le, chaque prêtre en célébrant seul chez lui, continue de le faire avec vous et pour vous.
Vous êtes là sur nos petits autels improvisés, avec votre peur, votre enfermement, vous êtes au cœur de notre prière.
Chaque jour, vous êtes là quand nous célébrons et chaque communion, vécue dans notre enfermement vous rejoint et nous la vivons avec vos visages, vos familles.
- Ne sommes-nous pas en ce temps de peur de la pandémie comme ces femmes, qui de bon matin, se sont mises en route pour aller au tombeau où l’on a déposé JESUS ?
La lourde pierre du tombeau, la pierre du chagrin surtout celles des familles touchées par un deuil, qui nous la roulera ?
- Ce geste des femmes allant au tombeau de grand matin me fait penser à celui de nos soignants, de tous ces héros anonymes qui luttent pour que d’autres vivent, se nourrissent et espèrent.
Les Evangiles nous disent que ces femmes venues au tombeau ont vécu un choc profond, une surprise énorme : le tombeau est ouvert !
Le Corps de JESUS n’est plus là !
Le tombeau est vide.
Leur première réaction n’est ni la foi, ni la joie mais la surprise.
Les évangiles disent la lenteur à croire qu’Il est vivant !
Les évangiles disent d’abord l’incrédulité.
La Résurrection de JESUS a d’abord surpris ces femmes et ces hommes, ses amis.
Leur traumatisme subit lors de la mort de Jésus était si grand que pour eux tout était fini.
- Ne sommes-nous pas, en ces jours de pandémie mondiale incapables d’imaginer unavenir ?
Tellement écrasés que nous n’arrivons pas à imaginer une renaissance de la vie en société, un nouveau départ.
PÂQUES est à vivre dans ce contexte d’incertitude.
PÂQUES nous rejoint avec notre peur du présent et notre lenteur à croire un avenir, à croire qu’il y aura une renaissance….
Alors que nous sommes témoins de gestes merveilleux de solidarité, dans l’espérance d’une recherche médicale qui ouvrira l’avenir, nous sommes aussi témoins d’autres gestes de panique, de rejet, d’égoïsme.
Ombres et lumière à vivre aussi dans notre foi pascale.
En ces jours de Pâques où notre terre souffre et aspire à la vie,laissons le RESSUSCITE venir à notre rencontre.
Demandons-lui de croire qu’AVEC LUI tout pourra renaître.
Pierre Lombard, prêtre en service dans l’ensemble paroissial Nîmes-Sud