Evolutions bioéthiques : le devoir de penser

Partager sur les réseaux sociaux
Share on facebook
Facebook
Share on pinterest
Pinterest
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
Linkedin

paroisse

Contributeur : Service diocésain de la communication | Evolutions bioéthiques : le devoir de penser

Le devoir de penser, c’est ainsi que le P. Hervé Rème, curé de l’ensemble paroissial Centre-ville d’Alès & St Christol – Bagard intitule son éditorial dans la feuille paroissiale du dimanche 6 octobre 2019, 27ème dimanche du Temps ordinaire (Année C)…

« C’est donc aujourd’hui que les opposants à la PMA se retrouvent pour manifester leur désaccord. J’ai aimé l’interview de Mgr Aupetit à la radio. Il a très bien su ne pas tomber dans le piège qui lui était tendu alors qu’on lui demandait s’il appelait lui-même à cette manifestation. L’Archevêque de Paris s’est contenté, pour ce que j’ai entendu de l’émission, d’en appeler à l’importance de la conscience de chacun et de rappeler que manifester est un droit, le droit de ceux qui n’ont pas la parole publique.
A ma modeste place de simple curé de paroisse, je me situe dans cette logique, estimant que la charge pastorale ne m’autorise pas à dire aux personnes ce qu’elles ont à faire. Je souhaite très fortement que les slogans réducteurs et parfois homophobes de certains extrémistes ne donnent pas de grain à moudre à ceux qui ne savent que trop faire l’amalgame en vouant l’ensemble des catholiques aux gémonies de l’obscurantisme. Il faut d’ailleurs noter que des philosophes et des scientifiques ne se revendiquant pas de l’Eglise partagent largement son point de vue et ses interpellations dans ce débat. Je risque une question : Les évolutions bioéthiques, dont la PMA n’est que l’augure, ne seraient-elles pas un symptôme contemporain du péché originel ? Depuis le début, l’humanité se fourvoie lorsqu’elle n’écoute pas la Parole qui la libère de la dictature de son désir. Je le dis, le répète, et je rabâche : la question, si tant est qu’elle soit absolument juste, ne sera entendue que si celui qui la pose ne se situe pas orgueilleusement du côté de la vertu.
Le baptême, geste initial de notre foi le rappelle : Nul ne peut se prétendre chrétien qui ne reconnaîtrait la nécessité d’être libéré lui-même de la tentation et délivré du mal. »
P. Hervé Rème