
En lien avec les lectures de ce Dimanche
paroisse
5ème du Temps Ordinaire.
« Je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu » (1 Co 15, 3).
Malheur à moi si je n’évangélise pas! s’écriait Paul (1 Co 9, 16); non pas qu’il craignit le moindre châtiment s’il manquait à sa mission, mais pour dire à quel point il était conscient de l’urgence de transmettre la parole du Salut.
A vrai dire, cela n’a rien d’étonnant: tout porteur d’une bonne nouvelle est heureux de la crier sur les toits; et ce souci habitait déjà les croyants de l’Ancien Testament. « Tu diras à ton fils… » était presque un leitmotiv du livre du Deutéronome. Et que fallait-il « dire »? Les œuvres de Dieu en faveur de son peuple: Garde toi bien d’oublier les choses que tu as vues de tes yeux; tous les jours de ta vie, qu’elles ne sortent pas de ton cœur. Tu les feras connaitre à tes fils et à tes petits fils (Dt 4, 9 TOB). La transmission de la mémoire des interventions de Dieu est ainsi de tous temps, et encore aujourd’hui, un souci permanent des parents en Israël. Voici, par exemple, un passage très célèbre de ce même livre du Deutéronome: Les paroles des commandements que je te donne aujourd’hui seront présentes à ton cœur; tu les répètera à tes fils; tu les leur diras quand tu resteras chez toi et quand tu marcheras sur la route, quand tu seras couché et quand tu seras debout; tu en feras un signe attaché à ta main, une marque placée entre tes yeux [ce sont les tefilins]; tu les inscriras sur les montants de porte de ta maison et à l’entrée de ta ville [les mezouzot] (Dt 6, 6-9 TOB).
Jésus lui-même n’avait pas de plus urgent souci. Rappelons nous sa réponse à Pierre qui, le trouvant en prière au petit matin à Capharnaüm, lui disait « Tout le monde te cherche »: « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Evangile; car c’est pour cela que je suis sorti » (Mc 1, 38). Rien d’étonnant, donc, à ce que, aussitôt après sa conversion, Paul ait mis tout son zèle au service de la Bonne Nouvelle.
Marie-Noëlle Thabut