Dilexit nos : texte, résumé et outils pour lire l’encyclique du pape François sur le Sacré-Cœur
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Le 24 octobre dernier, le pape François a fait paraître une lettre encyclique intitulée « Dilexit nos » et portant sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus-Christ. Un tel document magistériel n’est pas un événement courant, puisque ce n’est que la quatrième lettre encyclique du pape, depuis son érection au Siège de Pierre le 13 mars 2013.
Il y a eu Lumen fidei en 2013, Laudato si’ en 2015, Fratelli tutti en 2020… Il y a dorénavant Dilexit nos, publié le 24 octobre 2024.
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Pape François – Encyclique Dilexit nos (Sacré-Cœur)
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UN TEXTE EN 5 PARTIES : RÉSUMÉ ET CITATIONS
I. L’importance du cœur (n. 2-31)
Le pape François s’attache à définir la notion de cœur dans l’être humain, en faisant notamment référence aux développements philosophiques concernant l’être humain.
« Dans ce monde liquide, il est nécessaire de parler à nouveau du cœur, d’indiquer le lieu où toute personne, quelle que soit sa catégorie et sa condition, fait sa synthèse ; là où l’être concret trouve la source et la racine de toutes ses autres forces, convictions, passions et choix. » (n. 9)
« Le cœur est également capable d’unifier et d’harmoniser l’histoire personnelle, qui semble fragmentée en mille morceaux mais où tout peut avoir un sens. C’est ce que l’Évangile exprime avec Marie qui regardait avec le cœur. Elle savait dialoguer avec les expériences conservées en y réfléchissant dans son cœur, en leur donnant du temps, les méditant et les conservant intérieurement pour se souvenir. Dans l’Évangile, la meilleure expression de ce que pense le cœur est représentée par les deux passages de saint Luc qui nous disent que Marie « gardait (syneterei) toutes ces choses, les méditant (symballousa) dans son cœur » (cf. Lc 2, 19 ; cf. 2, 51). » (n. 19)
« Le noyau de tout être humain, son centre le plus intime, n’est pas le noyau de l’âme mais de toute la personne dans son identité unique qui est à la fois âme et corps. Tout s’unifie dans le cœur qui peut être le siège de l’amour avec la totalité de ses composantes spirituelles, émotionnelles et même physiques. En définitive, si l’amour y règne, la personne réalise son identité de manière pleine et lumineuse, car tout être humain a été créé avant tout pour l’amour, il est fait dans ses fibres les plus profondes pour aimer et être aimé. » (n. 21)
« Ce n’est qu’à partir du cœur que nos communautés parviendront à unir leurs intelligences et leurs volontés, et à les pacifier pour que l’Esprit nous guide en tant que réseau de frères ; car la pacification est aussi une tâche du cœur. Le Cœur du Christ est extase, il est sortie, il est don, il est rencontre. En Lui, nous devenons capables de relations saines et heureuses les uns avec les autres et de construire le Royaume de l’amour et de la justice dans ce monde. Notre cœur uni à celui du Christ est capable de ce miracle social. » (n. 28)
II. Des gestes et des paroles d’amour (n. 32-47)
Si le cœur est au centre de l’agir humain, alors le Cœur du Christ préside ses gestes et ses actions : le pape en montre le déploiement dans les Écritures saintes, proposant ainsi une relecture des Évangiles par ce biais.
« Ce même Jésus attend aujourd’hui que tu lui donnes la possibilité d’éclairer ton existence, de t’élever, de te remplir de sa force. Il a dit à ses disciples, avant de mourir : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai vers vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus. Mais vous, vous verrez que je vis, et vous aussi vous vivrez » (Jn 14, 18-19). Il trouve toujours un moyen de se manifester dans ta vie pour que tu puisses le rencontrer.» (n. 38)
« Nous avons dans les Écritures sa Parole toujours vivante et actuelle, mais il arrive aussi que Jésus nous parle intérieurement et nous appelle pour nous conduire au meilleur endroit. Ce lieu le meilleur, c’est son Cœur. Il nous appelle à entrer là où nous pouvons retrouver des forces et la paix : Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai (Mt 11, 28). C’est pourquoi Il demande à ses disciples : Demeurez en moi (Jn 15, 4). » (n. 43)
III. Voici le cœur qui a tant aimé (n. 48-91)
Dans cette troisième partie, le pape nous invite à regarder « comment l’Église réfléchit sur le saint mystère du Cœur du Seigneur » (n. 47), réflexion qui n’est jamais purement cérébrale parce que prenant appui et conduisant tout à la fois à l’adoration et à la vénération de la totalité de la personne du Christ à travers son cœur. Au centre de cette partie intervient une belle méditation sur la place du Cœur du Christ dans la vie trinitaire : le Cœur du Christ, par l’Esprit, nous conduit naturellement à l’Amour du Père (n. 70-77).
« La dévotion au Cœur du Christ n’est pas le culte d’un organe séparé de la personne de Jésus. Nous contemplons et adorons Jésus-Christ tout entier, le Fils de Dieu fait homme, représenté dans une image où son cœur est mis en évidence. Le cœur de chair est considéré comme l’image ou le signe privilégié du centre le plus intime du Fils incarné et de son amour à la fois divin et humain car, plus que tout autre membre de son corps, il est »signe ou symbole naturel de son immense charité » (Pie XII). » (n. 48)
« Amour et cœur ne sont pas nécessairement reliés, car la haine, l’indifférence, l’égoïsme peuvent régner dans un cœur humain. Mais nous n’atteignons pas notre pleine humanité si nous ne sortons pas de nous-mêmes ; et nous ne devenons pas pleinement nous-mêmes si nous n’aimons pas. Le centre le plus intime de notre personne, créé pour l’amour, ne réalise le projet de Dieu que lorsqu’il aime. C’est pourquoi le symbole du cœur symbolise en même temps l’amour. » (n. 59)
« Dans l’image du Cœur du Seigneur un triple amour est en effet représenté et nous éblouit. Tout d’abord, l’amour divin infini qui se trouve dans le Christ. Mais nous pensons aussi à la dimension spirituelle de l’humanité du Seigneur. De ce point de vue, le cœur est »le symbole de cette ardente charité qui, infuse dans le Christ, anime sa volonté humaine ». Enfin, il est »le symbole de son amour sensible » (Pie XII). Ces trois amours ne sont pas des facultés séparées fonctionnant de manière parallèle ou sans lien, mais elles agissent et s’expriment ensemble en un flux constant de vie : »À la lumière de la foi, par laquelle nous croyons que les deux natures, humaine et divine, sont unies dans la personne du Christ, notre esprit est rendu capable de concevoir les liens très étroits qui existent entre l’amour sensible du cœur physique de Jésus et son double amour spirituel, l’humain et le divin » (Pie XII). » (n. 65-66)
« La dévotion au Cœur du Christ est essentielle à notre vie chrétienne car elle signifie notre ouverture, pleine de foi et d’adoration, au mystère de l’amour divin et humain du Seigneur, au point que nous pouvons affirmer une fois de plus que le Sacré-Cœur est une synthèse de l’Évangile » (n. 83)
IV. L’amour qui donne à boire (n. 92-163)
Les deux dernières parties forment un tout : dans la quatrième, il est question de l’expérience spirituelle personnelle qui nous conduit au Père ; dans la cinquième, l’accent est mis sur l’engagement communautaire et missionnaire qui nous porte vers nos frères.
Le titre même de cette partie renvoie explicitement au côté transpercé du Christ, que le pape rattache à diverses prophéties, dont celle d’Ézéchiel sur le Temple dont coule une eau qui répand le vie (Ez 47). Après une relecture biblique, le pape prolonge sa réflexion avec les saints, en exprimant différentes facettes de la dévotion au Sacré-Cœur dans l’Histoire, chez les mystiques et les saints, de S. Justin et S. Augustin à S. Charles de Foucauld et Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, en passant évidemment par S. Jean Eudes, S. François de Sales, Ste Marguerie-Marie Alacoque et S. Claude de la Colombière.
« Dans le Cœur transpercé du Christ se concentrent, inscrites dans la chair, toutes les expressions d’amour des Écritures. Il ne s’agit pas d’un amour simplement déclaré, mais son côté ouvert est source de vie pour celui qui est aimé, il est cette fontaine qui étanche la soif de son peuple. Comme l’a enseigné saint Jean-Paul II, « les éléments essentiels de cette dévotion appartiennent aussi de façon permanente à la spiritualité de l’Église au long de son histoire ; car, dès le début, l’Église a porté son regard vers le Cœur du Christ transpercé sur la croix ». » (n. 101).
« Cette reconnaissance intense de l’amour de Jésus-Christ que sainte Marguerite-Marie nous a transmise nous offre de précieux stimulants pour notre union avec Lui. Cela ne signifie pas que nous nous sentions obligés d’accepter ou d’assumer tous les détails de cette proposition spirituelle, où, comme c’est souvent le cas, l’action divine est mêlée à des éléments humains liés à nos désirs, à nos préoccupations et à nos images intérieures. Il faut toujours la relire à la lumière de l’Évangile et de la riche tradition spirituelle de l’Église, en reconnaissant tout le bien qu’elle a fait à tant de sœurs et de frères. Cela nous permet de reconnaître les dons de l’Esprit Saint dans cette expérience de foi et d’amour. Plus que les détails, le noyau du message qui nous est transmis peut se résumer dans ces mots que sainte Marguerite-Marie a entendus : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’Il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ». » (n. 121).
« La blessure du côté d’où jaillit l’eau vive est encore ouverte chez le Christ ressuscité. Cette large blessure faite par la lance, ainsi que les blessures de la couronne d’épines qui apparaissent souvent dans les représentations du Sacré-Cœur, sont inséparables de cette dévotion. Nous contemplons en elles l’amour de Jésus-Christ qui fut capable de se donner jusqu’au bout. Le cœur du Ressuscité conserve ces signes du don total qui entraîna une intense souffrance pour nous. Il est donc en quelque sorte inévitable que le croyant veuille réagir non seulement à ce grand amour, mais aussi à la douleur que le Christ a accepté d’endurer pour tant d’amour. » (n. 151).
« Nous sommes consolés dans cette contemplation du Cœur du Christ donné jusqu’au bout. La douleur que nous ressentons dans notre cœur cède la place à une confiance totale, et il ne reste à la fin que de la gratitude, de la tendresse, de la paix, son amour régnant dans notre vie. La componction »ne provoque pas d’angoisse mais soulage l’âme de ses fardeaux parce qu’elle agit dans la blessure du péché en nous disposant à recevoir la caresse du Seigneur ». Et notre souffrance s’unit à celle du Christ sur la croix car affirmer que la grâce nous permet de surmonter toutes les distances c’est affirmer aussi que le Christ, lorsqu’il souffrait, s’unissait aux souffrances de ses disciples tout au long de l’histoire. Ainsi, lorsque nous souffrons, nous pouvons éprouver la consolation intérieure de savoir que le Christ lui-même souffre avec nous. Désireux de le consoler, nous en sortons consolés. » (n. 161)
V. Amour pour amour (n. 164-216)
Comme indiqué précédemment, ce cinquième et dernier chapitre apporte un complément au chapitre précédent en offrant un élargissement de la réflexion aux dimensions communautaire et missionnaire que comprend la dévotion au Cœur du Christ. En même temps que le Cœur du Christ nous conduit au Père (chap. IV), il nous porte vers nos frères.
« Nous devons revenir à la Parole de Dieu pour reconnaître que la meilleure réponse à l’amour de son cœur est l’amour pour nos frères. Il n’y a pas d’acte plus grand que nous puissions offrir pour Lui rendre amour pour amour. La Parole de Dieu le dit avec une totale clarté : Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (Mt 25, 40). Toute la Loi trouve sa plénitude dans un seul précepte : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Ga 5, 14). Nous savons, nous, que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort (1 Jn 3, 14). Celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer Dieu qu’il ne voit pas (1 Jn 4, 20). » (n. 167)
« Regarder la blessure du cœur du Seigneur qui « a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » ( Mt 8, 17) nous aide à être plus attentifs aux souffrances et aux besoins des autres, nous rend assez forts pour participer à son œuvre de libération en tant qu’instruments de diffusion de son amour. Lorsque nous contemplons le don du Christ pour chacun, nous nous demandons inévitablement pourquoi nous ne sommes pas capables de donner notre vie pour les autres : À ceci nous avons connu l’Amour : celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères ( 1 Jn 3, 16). » (n. 171)
« Saint Jean-Paul II dit que, »la civilisation du Cœur du Christ pourra être bâtie sur les ruines accumulées par la haine et la violence » en nous abandonnant à ce Cœur. Cela implique certainement que nous soyons capables de »joindre l’amour filial envers Dieu à l’amour du prochain ». Telle est en réalité »la véritable réparation demandée par le Cœur du Sauveur ». Avec le Christ, nous sommes appelés à construire une nouvelle civilisation de l’amour sur les ruines que nous avons laissées en ce monde par notre péché. Telle est la réparation que le Cœur du Christ attend de nous. Au milieu du désastre laissé par le mal, le Cœur du Christ veut avoir besoin de notre collaboration pour reconstruire le bien et le beau. » (n. 182)
« L’habitude de demander pardon aux frères fait partie de cet esprit de réparation ; elle démontre une grande noblesse au cœur de notre fragilité. La demande de pardon est un moyen de guérir les relations parce qu’elle rouvre le dialogue et manifeste la volonté de renouer dans la charité fraternelle, […] elle touche le cœur du frère, le console et suscite en lui l’accueil du pardon demandé. Alors, si l’irréparable ne peut être totalement réparé, l’amour, lui, peut toujours renaître, rendant la blessure supportable. » (n. 189)
« Sœurs et frères, je propose que nous développions cette forme de réparation qui consiste, en définitive, à offrir au Cœur du Christ une nouvelle possibilité de répandre en ce monde les flammes de son ardente tendresse. S’il est vrai que la réparation implique le désir de compenser les outrages commis contre l’Amour incréé par les oublis ou les offenses, le chemin le plus approprié est que notre amour donne au Seigneur une possibilité de s’étendre en échange de toutes ces fois où il a été rejeté ou nié. Cela se produit en allant au-delà de la simple “consolation” au Christ dont nous avons parlé dans le chapitre précédent, et se traduit par des actes d’amour fraternel par lesquels nous guérissons les blessures de l’Église et du monde. De cette manière, nous offrons de nouvelles expressions de la puissance restauratrice du Cœur du Christ. » (n. 200)
« Enfin, pour comprendre cette dévotion dans toute sa richesse, il faut ajouter, en reprenant ce que nous avons dit sur sa dimension trinitaire, que la réparation au Christ en tant qu’être humain est offerte au Père par l’action de l’Esprit Saint en nous. Notre réparation au Cœur du Christ s’adresse donc en définitive au Père qui se réjouit de nous voir unis au Christ lorsque nous nous offrons par Lui, avec Lui et en Lui. » (n. 204)
« Parler du Christ, par le témoignage ou la parole, de telle manière que les autres n’aient pas à faire un grand effort pour l’aimer, voilà le plus grand désir d’un missionnaire de l’âme. Il n’y a pas de prosélytisme dans cette dynamique de l’amour : les paroles de l’amoureux ne dérangent pas, n’imposent pas, ne forcent pas. Elles poussent seulement les autres à se demander comment un tel amour est possible. Dans le plus grand respect de la liberté et de la dignité de l’autre, l’amoureux attend simplement qu’on lui permette de raconter cette amitié qui remplit sa vie. » (n. 210)
« En un sens, il faut être missionnaire à la manière des apôtres de Jésus et des premiers disciples. Ils sont allés proclamer l’amour de Dieu. Ils sont allés dire que le Christ est vivant et qu’il vaut la peine de le connaître. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a vécu cela comme une partie inséparable de son offrande à l’Amour miséricordieux : »Je voulais donner à boire à mon Bien-aimé et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes ».Telle est aussi ta mission. Chacun la remplit à sa manière, et tu verras comment tu pourras être missionnaire. Jésus le mérite. Si tu l’oses, Il t’éclairera. Il t’accompagnera et te fortifiera, et tu vivras une expérience précieuse qui te fera beaucoup de bien. Peu importe que tu puisses voir des résultats, laisse cela au Seigneur qui travaille dans le secret des cœurs, mais ne cesse pas de vivre la joie d’essayer de communiquer l’amour du Christ aux autres. » (n. 216)
Conclusion (n. 217-220) et prière du pape François
« Je prie le Seigneur Jésus-Christ que jaillissent pour nous tous de son saint Cœur ces fleuves d’eau vive qui guérissent les blessures que nous nous infligeons, qui renforcent notre capacité d’aimer et de servir, qui nous poussent à apprendre à marcher ensemble vers un monde juste, solidaire et fraternel. Et ce, jusqu’à ce que nous célébrions ensemble, dans la joie, le banquet du Royaume céleste. Le Christ ressuscité sera là, harmonisant nos différences par la lumière jaillissant inlassablement de son Cœur ouvert. Qu’il soit béni ! » (n. 220).
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OUTILS POUR LIRE & COMPRENDRE À L’ENCYCLIQUE :
Encyclique (versions)
=> Version intégrale en audiolivre (IA) (2h33)
Textes généraux
=> Présentation (très) succincte de l’encyclique : « Dilexit nos, la quatrième encyclique de François dévoilée » (Vatican News)
=> Place de ce texte dans le magistère du pape François : lire l’entretien du P. Antonio Spadaro (Vatican News).
Le P. Antonio Spadaro est sous-secrétaire du dicastère pour la Culture et l’Éducation.
Vidéos générales
Pour les jeunes