Confinement en prison : « Jésus nous rendra libres dedans »

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Contributeur : Service diocésain de la communication | Confinement en prison : « Jésus nous rendra libres dedans »

Que fait l’Église pour les détenus, leur famille et les personnels pénitenciers en cette période ? Nous avons posé la question à Joël Capelli, aumônier de la maison d’arrêt de Nîmes qui nous répond.

L’Eglise qui a vocation d’être au plus près des faibles est bien présente auprès des personnes privées de libertés, par l’intermédiaire des aumôniers qui leurs rendent visites régulièrement, sur la maison d’arrêt de Nimes, 3 aumôniers, 2 chez les femmes et 1 chez les hommes, deux fois par semaines, nous leur rendons visite dans les cellules et régulièrement des messes sont célébrées y compris pour Noel avec le père évêque.

La double peine du confinement
Avec le confinement les visites des aumôniers, des familles, et intervenants extérieurs pour les formations, les activités, sont interdites pour protéger la santé des détenus et du personnel pénitentiaire. Cette privation de visite des familles, des aumôniers et des différents intervenants, est un grand manque lorsque l’on est 22h par jour dans 9 M2 a 2 ou 3, je sais l’impatience des détenus de nous rencontrer en temps normal, alors avec le confinement, vous imaginez…

L’aumônerie nationale avec les services pénitentiaires ont également mis en place un numéro vert grâce auquel les détenus peuvent parler à un aumônier :  le 0800 725 130 qui fonctionne de 10 h à 18 h, 7 jours sur 7. *

Surtout, il y a le courrier qui quoique nous soyons interdits de prison nous permet de ne pas demeurer inactifs !
Nous écrivons aux détenus et leurs réponses, nous disent leur impatience de nous revoir, leur inquiétude pour nous, mais aussi le manque de la messe de Pâques, nos échanges sur des textes de la bible.
Nous partageons avec eux cette double peine du confinement. Nous éprouvons le même manque avec une vive inquiétude quand on connait certaines situations familiales qui accentuent l’état de détresse de certains…

Pour les familles qui souffrent de ne pas rencontrer les détenus c’est aussi une grande privation même s’il reste le téléphone et l’association l’olivier, nous aumôniers ne devront pas être en contact avec les familles de détenus

Beaucoup de détenus profite de ce temps de privation de liberté pour lire ou relire la bible et prier, ce qui les aide à supporter cette situation. Comme ils ont raison !
« Les apôtres étaient confinés…comme nous !
Les apôtres étaient enfermés avec les portes fermées à clé… comme nos frères détenus !
Jésus va faire voler en éclat nos verrous et leurs fausses sûretés.
Malgré le confinement : Il nous rendra libre dedans. »
(Jean Paul TOURVIEILLE, aumônier-régional adjoint de Bordeaux)

Joël Capelli

* le n° vert n’est destiné qu’aux appels émis par les personnes détenues (les familles ne peuvent appeler ce numéro).

> vers l’espace partenaire de l’Aumônerie des prisons