A la découverte du patrimoine spirituel diocésain
patrimoine
Cette rubrique mensuelle nous entraine à la découverte de quelques lieux emblématiques de notre diocèse.
Grâce aux explications éclairées de personnes passionnées, nous vous proposerons deux portes d’entrée :
La première s’ouvrira sur une catéchèse en lien avec le calendrier liturgique.
La seconde nous permettra de mettre en lumière l’histoire et la beauté du monument visité.
LES CHEMINS DE CROIX
En ce temps du Carême, spécialement les vendredis, de nombreux chrétiens méditent les « stations » du Chemin de Croix, en souvenir de la Passion du Christ.
Présents sur les murs de la plupart des églises (en pierre, en bois, en peinture…), notre diocèse compte plusieurs Chemins de Croix monumentaux dressés sur des collines, sans compter les centaines de calvaires plantés aux carrefours de nos chemins ou sur les sommets.
Liés à des événements ou des lieux de pèlerinage, ils témoignent de la vénération des fidèles pour ce Mystère du Salut.
« Ô Croix dressée sur le monde,
ô Croix de Jésus-Christ,
par toi la vie surabonde ! »
Parmi les principaux Chemins de Croix dans le Gard
Les 14 Stations et le Calvaire, au Sanctuaire Notre-Dame de Grâce à Rochefort du Gard :
- au Sanctuaire de Notre-Dame de Prime Combe
- et sur la Colline de Péchicard à Saint-Gervasy : c’est le zoom de ce mois.
Découvrir l’album photo du chemin de croix de la Colline de Péchicard à Saint-Gervasy (cliquer sur le visuel ci-dessous)
La Croix de 1707 est toujours bien présente sur la colline de Pechicard au-dessus de Saint-Gervasy… pourtant, elle a bien failli disparaître en 1793, lors de la Révolution française, comme l’ordonnait l’agent national Simon Peschaire :
« Nîmes, le 21 ventôse an 3 de la République une et indivisible
Citoyen,
Toutes les communes de l’arrondissement et district ont abattu les signes extérieurs qui pouvaient rappeler le fanatisme (…)
Je suis étonné que la municipalité de belleviste qui est une des premières qui ait changé son nom, ait abandonné celui du soi-disant St-Gervasy, conserve encore sa ridicule et pesante croix enfermée dans un pigeonnier qui laisse croire aux passants qu’ils ne sont pas encore entièrement défanatisés.
Je te charge de requérir la municipalité de la faire abattre et de ne pas laisser subsister plus longtemps un édifice qui non seulement la couvrirait de honte et de ridicule, maisme mettrait dans le cas de la dénoncer comme le porte la loi du 14 frimaire dont je t’invite à lui faire prendre connaissance.
Je ne crois pas avoir besoin de te dire que la municipalité a le droit de mettre en réquisition tous les ouvriers qui lui sont nécessaires pour cette opération et de faire mettre en prison et traduire dans la maison d’arrêt ceux qui refuseraient d’obéir, fussent-ils même d’une autre commune.
Un arbre de la liberté figurerait à merveille sur cet emplacement. Invite le citoyen de la commune à faire des déclarations vraies, puisqu’autrement, nous serions forcés de faire comme à ceux de la commune de Clarensac dont je t’envoie le jugement pour le faire afficher. Signé l’agent national Simon Peschaire »