A la découverte du patrimoine spirituel diocésain

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Contributeur : Service diocésain de la communication | A la découverte du patrimoine spirituel diocésain

Cette rubrique mensuelle nous entraine à la découverte de quelques lieux emblématiques de notre diocèse.
Grâce aux explications éclairées de personnes passionnées, nous vous proposerons deux portes d’entrée :
La première s’ouvrira sur une catéchèse en lien avec le calendrier liturgique.
La seconde nous permettra de mettre en lumière l’histoire et la beauté du monument visité.

L’EGLISE DE l’IMMACULEE CONCEPTION A LA GRAND COMBE

A l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception, nous partons à la découverte de l’une des églises du diocèse qui lui est consacrée, et dont les travaux de construction ont commencé peu après la proclamation de ce dogme.

Le dogme de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie a été proclamé le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX, entérinant la foi constante de l’Église à ce sujet.

« Par l’autorité de Notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par la Nôtre, Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine selon laquelle la bienheureuse Vierge Marie fut dès le premier instant de sa Conception, par une grâce et un privilège spécial de Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute souillure de la faute originelle, est révélée de Dieu, et que par conséquent elle doit être crue formellement et constamment par tous les fidèles. »

Il s’agit donc de reconnaître dans la foi que, dès sa conception, la Vierge Marie a été préservée du péché originel, en vue de sa mission d’être la Mère du Sauveur, et par anticipation du Mystère Pascal qui nous sauve. Elle a ainsi été rendue toute disponible au projet de Dieu. Sa liberté – qui est restée totale – n’a pas été altérée par les conséquences du péché (désobéissance et refus de Dieu).
Elle n’a pas été épargnée par les souffrances, mais elle a pu les vivre dans une totale communion de foi et d’amour avec son Fils.

4 ans après la proclamation du dogme, en apparaissant à Lourdes, Marie se présente à Bernadette comme « l’Immaculée Conception »

La construction de l’église de la Grand-Combe (1857-1864) est l’œuvre de la Compagnie des Mines. L’accroissement rapide de la population ouvrière – venue des Cévennes, mais aussi d’Italie, de Pologne… – rendait les églises et chapelles environnantes bien trop petites.
C’est ainsi que la Compagnie des Mines entreprit la construction de cette église qui deviendra l’une des plus vastes du Gard.
La première pierre fut posée par Mgr Plantier, évêque de Nîmes, le 4 octobre 1857, et les travaux confiés à l’architecte Pierre Prosper Chabrol et à Monsieur Jallabert, ingénieur à la Compagnie des Mines. La main d’œuvre fut recrutée sur place, parmi le personnel des mines.
Conçue comme une coque de bateau renversée, les murs en pierre locale de Champclauson et la charpente métallique donnent à la nef son impression de grandeur.
Les nombreux vitraux viennent éclairer ce vaisseau en délivrant une catéchèse autour des Mystères du Rosaire.
Les statues des Apôtres sont disposées tout autour, tandis que le Sacré-Cœur et l’Immaculée Conception trônent à l’entrée du chœur.
Le Grand-Orgue de Vincent Cavaillé-Coll, construit en 1880, a conservé ses caractéristiques et compte parmi les plus beaux instruments du Gard.

A noter aussi, de part et d’autre du chœur, deux autels :