Que tout se passe pour moi selon ta parole

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paroisse

Contributeur : Paroisses | Ensemble paroissial d’Alès Notre Dame

« Revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour. » Ces paroles du prophète Joël que nous écoutons lors de la messe du mercredi des cendres nous livrent le sens du temps de Carême qui commence en ce jour.
Le carême est un temps propice à la conversion. Se convertir consiste à faire retour vers Dieu en toute humilité. Bien souvent nous demeurons centrés sur nous-mêmes, sur notre moi, notre égo. La conversion dont parle le prophète Joël nous conduit à sortir de nous-mêmes pour nous tourner vers ce Dieu rempli d’amour, débordant de tendresse pour l’homme qui revient vers Lui avec un cœur de pauvre, un cœur qui se vide de lui-même pour se laisser envahir par l’Amour du Seigneur. « Heureux les pauvres de cœur a proclamé Jésus dans les béatitudes, le Royaume des cieux est à eux. » Heureux serons-nous si pendant ce temps de carême nous devenons des pauvres de cœur.
Vivre le carême consiste à partir au désert. Car dans la bible le désert est le lieu par excellence de la conversion et du retour vers le Seigneur. Le désert est un lieu et un espace où nous faisons l’expérience du dépouillement, du renoncement et du détachement. Cette expérience nous conduit à un combat intérieur, un combat spirituel. Car accepter de vivre le dépouillement est une rude épreuve, une lutte contre soi-même et contre les attraits et les séductions de ce monde. Comment ne pas penser à ces paroles du Christ dans l’évangile : « celui qui gardera sa vie pour soi la perdra ; celui qui la perdra à cause de moi et de l’évangile la sauvera. »
Au cœur du désert spirituel qu’est le carême nous nous retrouvons face à nous-mêmes sous le regard de Dieu. Il nous faut nous détacher et nous défaire de tout ce que le monde nous fait miroiter : la richesse, le pouvoir et la recherche des honneurs et de la gloire terrestre. D’ailleurs ce sont les trois tentations que le diable fait
miroiter à Jésus lorsque l’Esprit de Dieu le conduit au désert avant de débuter son ministère public. Ces mêmes tentations nous assaillent et nous font miroiter un bonheur illusoire. Qui peut croire en effet que l’homme peut trouver le bonheur dans les richesses et les biens matériels, dans la domination des autres et dans la recherche du prestige et de la gloire ? Pour le Christ, il nous le révèle dans l’évangile des béatitudes, le chemin du véritable bonheur se trouve dans une vie donnée à Dieu et à nos frères par amour. Pour trouver le bonheur dont parle Jésus il nous faut chasser de nos vies tout ce qui est superficiel et illusoire. Il nous faut vivre la pauvreté évangélique, la pauvreté du cœur. Cela ne va jamais de soi ! C’est pour cette raison que nous devons passer par un combat spirituel fait de renoncement et de dépouillement.
Pour mener à bien ce combat pendant le carême nous pouvons compter sur le soutien actif de l’Esprit-Saint. Si nous nous appuyons sur nos propres forces nous ne pourrons pas arriver à vivre ce dépouillement et cette pauvreté de cœur. Il nous faut nous laisser conduire par l’Esprit de Dieu qu’envoie sur nous le Ressuscité.
N’est-ce pas cela la véritable pauvreté : nous laisser faire par le Seigneur, laisser l’Esprit-Saint nous conduire là où il veut nous amener ? Puissions-nous dire au Seigneur la prière : « Seigneur non pas ce que je veux mais ce que tu veux. Non pas ma volonté mais ta volonté. » Dans la prière du Notre Père que Jésus a enseigné à ses disciples nous disons : « que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »
Tout au long de notre marche vers Pâques, tournons-nous vers la Vierge Marie. Comme elle est à sa suite disons au Seigneur : « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi selon ta parole. » Que la Vierge Marie intercède son Fils pour nous et pour l’ Eglise qui entrons dans le temps du carême ! Qu’elle nous
accompagne dans notre marche vers Pâques !
                                                                                                                                                                                             P. Gérard CHASSANG