Marchons dans l’espérance

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paroisse

Contributeur : Paroisses | Ensemble paroissial d’Alès Notre Dame

Notre monde est en panne d’espérance. Qui, aujourd’hui, peut-il affirmer croire en la venue de jours
meilleurs et d’un avenir radieux ? L’épidémie mondiale du virus du Covid 19, la menace terroriste, la
montée des haines qui déclenchent des conflits meurtriers ainsi que le réchauffement de la planète
contribuent à entretenir la peur face à un avenir perçu comme de plus en plus menaçant pour l’homme.
Dans ce contexte de crise et d’incertitude se lèvent des prophètes de malheur annonçant la fin prochaine
du monde, de l’extinction de l’humanité. On ne peut que constater l’écho croissant de leur parole en ces
temps troublés. Au sein même de l’Eglise des voix multiples annoncent la fin du christianisme et sèment le
doute chez nombre de croyants.
Déjà le Christ avait mis fortement en garde ses premiers disciples contre cette menace. « Si quelqu’un vous
dit : le Messie est ici ! Ou bien : il est là ! N’allez pas le croire. En effet de faux messies et de faux prophètes
se lèveront au point d’égarer même les élus, voilà, je vous ai prévenus » (Mt ch.24). Et Jésus d’ajouter :
« Mais ce jour et cette heure, nul ne les connaît… Vous aussi quand vous verrez tout cela, sachez que le Fils
de l’homme est proche, qu’il est à vos portes ».
Jésus exhorte ses disciples à veiller dans l’espérance de son retour dans la gloire à la fin des temps : « Veillez
donc, car vous ne savez pas quel jour notre Seigneur va venir » (Mt 24,32). Veiller ne peut consister à
prêcher la fin du monde imminente et à semer la peur et le désespoir dans le cœur des hommes et des
croyants. Veiller pour un disciple du Christ consiste bien au contraire à vivre dans l’espérance. Le Règne de
Dieu inauguré dans l’histoire du monde avec la venue de Jésus à Noël, il est là présent au milieu de nous et
aussi en nous. Dans l’attente du retour du Christ dans la gloire, nous sommes invités à être des ouvriers et
des artisans du Royaume de Dieu. Ce Royaume de Dieu il se construit chaque jour avec l’aide de l’Esprit-
Saint. Le temps de l’Avent qui commence nous appelle à scruter et à recueillir les signes de cette venue du
Règne de Dieu en ce monde. A nous d’être attentifs aux bourgeons du Royaume qui éclosent, porteurs d’un
monde nouveau, annonciateurs du Royaume de Dieu. « Ne vous souvenez pas du passé. Voici que je viens
faire du neuf, ne le reconnaissez-vous pas ? » fait dire le Seigneur au prophète Isaïe. Ce message
d’espérance s’adressait au peuple Hébreu en proie au doute et au découragement. Nous ne pouvons pas
passer notre temps à nous lamenter et à rêver d’un passé qui a disparu. Notre tâche consiste à vivre dans le
présent en œuvrant à la construction du Royaume. Laissons-nous guider par l’Esprit de Dieu sur des
chemins nouveaux où le Seigneur veut nous conduire. Vivons dans l’espérance pascale, l’espérance en la
résurrection. N’écoutons pas les prophètes de malheur qui passent leur temps à annoncer la fin imminente
du monde. L’espérance demeure au cœur de la foi chrétienne. Le temps de l’Avent vient ranimer en nous et
dans l’Eglise la lumière de l’espérance. Cette espérance elle puise sa source dans la mort et la Résurrection
du Christ. Elle se nourrit de la promesse faite par Jésus à ses disciples : « N’ayez pas peur ! Je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin des temps ».
Bien sûr prendre le parti de l’espérance ne peut consister à fermer les yeux sur les détresses et les
souffrances du temps présent. Il ne s’agit pas d’être naïfs et de devenir des optimistes béats. Au cœur
même des tempêtes de la vie et des secousses de notre monde, nous avons la certitude de la présence du
Christ au milieu de nous et du travail de l’Esprit de Dieu à l’œuvre en nous comme dans le monde. Voici ce
qu’a écrit le pape François dans son exhortation apostolique la joie de l’Evangile : « le véritable
missionnaire, qui ne cesse jamais d’être disciple, sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, travaille avec
lui ».
Notre tentation c’est de penser que les choses ne vont pas changer et de baisser les bras devant les
puissances du mal et de la mort. Tournons nos regards vers le Christ victorieux du péché et de la mort,
ressuscité au matin de Pâques. Le Christ Ressuscité est la source de notre espérance. « Si le Christ n’est pas
ressuscité, vide est alors notre message » affirme l’apôtre Paul. Témoignons avec la force de l’Esprit Saint
de l’espérance chrétienne à nos contemporains. Marchons dans l’espérance vers le retour glorieux du
Ressuscité à la fin des temps !
                                                                                                                                P. Gérard CHASSANG