Œuvrer ensemble pour un avenir non-violent
Durant ce temps de prière et de jeûne, nous appelons les croyants et toutes les personnes de bonne volonté à soutenir l’humanité partagée qui est si chère à notre foi, et en particulier à redoubler d’effort afin de parvenir à la fin immédiate et définitive des violences de tout genre à Gaza qui permette aux juifs, aux chrétiens et aux musulmans de vivre pleinement le bienfait sacré du Carême, de Ramadan et des festivités religieuses de l’Aïd al-Fitr, de Pâques et de Pessah.
JRS et COREIS formulent l’espoir que cesse la souffrance d’innocents qui perdure, et que puisse s’ouvrir la possibilité d’un espace de dialogue et de sécurité réciproque. A cet effet, nous exhortons tous les acteurs politiques, gouvernements et autres, à soutenir activement un cessez-le-feu et l’ouverture de tels espaces pour ceux qui sont en mesure aujourd’hui d’imaginer un avenir non-violent.
Nous appelons également à apporter tout le soutien possible aux personnes courageuses et saintes qui font l’expérience de la violence dans leur vie mais qui sont encore capables de penser à un tel avenir pour chacune et chacun dans la région. Ce sont eux les acteurs qui devraient être écoutés et renforcés dans cette situation.
Le terrorisme est détestable d’où qu’il vienne
Ensemble, nous exprimons notre solidarité à l’égard des victimes de la violence, et nous nous associons à leur plaidoyer en faveur de la paix et du respect pour l’humanité que nous partageons.
Ensemble, nous continuons à être inspirés par les propos du pape François et du grand imam Ahmed al-Tayyeb dans le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune (2019), qui nous invite à « adopter la culture du dialogue comme chemin ; la collaboration commune comme conduite ; la connaissance réciproque comme méthode et critère » et condamne « le terrorisme détestable qui menace la sécurité des personnes, aussi bien en Orient qu’en Occident, au Nord ou au Sud, répandant panique, terreur ou pessimisme (qui) n’est pas dû à la religion – même si les terroristes l’instrumentalisent – mais est dû à l’accumulation d’interprétations erronées des textes religieux, aux politiques de faim, de pauvreté, d’injustice, d’oppression, d’arrogance ; pour cela, il est nécessaire d’interrompre le soutien aux mouvements terroristes par la fourniture d’argent, d’armes, de plans ou de justifications, ainsi que par la couverture médiatique, et de considérer tout cela comme des crimes internationaux qui menacent la sécurité et la paix mondiale. Il faut condamner ce terrorisme sous toutes ses formes et ses manifestations. »
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Frère Michael Schopf SJ est directeur de JRS International. Père Daniel Corrou SJ est directeur de JRS Moyen-Orient. L’imam Yahya Pallavicini le professeur Abd al-Haqq Guiderdoni sont vice-présidents de la COREIS