Ouverture de la cathédrale d’Alès restaurée : émerveillement, reconnaissance, applaudissements !

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patrimoine

« J’y étais ! » c’est ce que pourront s’exclamer dans 10, 20, 30 ans… ceux qui ont participé à l’inauguration de la cathédrale Saint Jean-Baptiste d’Alès restaurée, les 7 et 8 mars, après 20 ans de travaux, dont deux de fermeture au public pour permettre la restauration de l’intérieur.

Les festivités ont débuté le samedi matin, sur le parvis, par la remise de la clef et l’ouverture des portes… pour s’achever le lendemain après midi par une messe solennelle présidée par Mgr Robert Wattebled, évêque de Nîmes, Uzès et Alès.

« Il est certain que nous ne sommes pas tous ici, ce matin, au titre de notre appartenance à la communauté catholique et il est bien possible que ces voûtes abritent en la circonstance ceux qui croient au ciel et certains qui n’y croient pas forcément. Cependant, les uns et les autres, nous partageons sans doute un sentiment qui n’appartient pas aux chrétiens : l’émerveillement. Alors nous vous proposons de prendre le temps de nous émerveiller, de regarder ces voûtes, ces décors, ces toiles… » a déclaré le P. Hervé Rème dans son mot d’ouverture faisant la part belle aux remerciements adressés à tous ceux qui ont contribué et œuvré pour « l’immense cadeau qui nous est fait ».

Les étapes de la restauration

Alors que les derniers travaux d’entretien remontaient à 1981, la Ville d’Alès a lancé la campagne de rénovation de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste en 2000, avec la réfection de l’abside et des soubassements en gré.

À partir de 2005 les soins se sont portés sur le dôme extérieur dont la couverture en plomb a été totalement reprise (2005-2008).

Dès 2011, les travaux de maçonnerie extérieurs visant à consolider les façades ont débuté. Si elles ne présentaient pas de graves pathologies, les dégradations naturelles dues au temps et aux intempéries ont nécessité un long chantier : les pierres de taille ont été soigneusement brossées et rejointées pour leur rendre leur splendeur.

Afin de restituer une parfaite étanchéité de la cathédrale d’Alès, dans la foulée, en 2013, les toitures ont été refaites à neuf et les chéneaux recueillant les eaux pluviales ont été repris.
Quant au clocher et aux baies romanes de l’entrée principale, ils ont été respectivement restaurés en 2014 et 2016.

Toute l’étanchéité étant désormais reprise, la Ville d’Alès a lancé en janvier 2018 le chantier de restauration intérieure, obligeant à fermer l’édifice durant deux ans.

  • D’abord, les grands tableaux ont été déposés, puis envoyés dans des ateliers de restauration spécialisés.
  • Ensuite, du haut d’un échafaudage géant, les ouvriers ont réparé les outrages infligés à la pierre et aux décors, reprendront le travail de peinture et repenseront l’éclairage avec l’installation d’immenses lustres. Les vitraux du chœur ont également été nettoyés et réparés.
  • Au sol, de longues tranchées sont ouvertes afin d’y enfouir tout le câblage électrique. Ensuite, les vieilles dalles devront être, soit remplacées, soit réparées.

Un tel chantier de 7000 m² justifie la durée de l’opération, la réouverture étant programmée, avec l’inauguration civile, le samedi 7 mars pour début 2020. Dès lors, le public retrouvera la cathédrale Saint-Jean-Baptiste telle que les services de l’État l’ont classée “monument historique” en 1914.

Au terme d’un véritable travail d’orfèvre du sol à la voute, il faut absolument venir découvrir sous un nouveau jour les décors intérieurs restaurés (sculptures, peintures murales, aplats de couleur, trompe-l’œil , décorations florales datant du XIXème siècle) et les 48 toiles marouflées d’Antoine Sublet.

Service diocésain de la communication

NB – Montant total des travaux de restauration : 5 millions d’euros. Financés à 47% par la DRAC, les 53% restants étant répartis entre la ville d’Alès et la communauté d’agglomération.